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 Le carnaval de Binche

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Christian

Christian


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MessageSujet: Le carnaval de Binche   Le carnaval de Binche Icon_minitimeMer 19 Jan - 20:09

Carnaval de Binche

Le carnaval de Binche Affiche2005_100

C'est le plus connu.
Il est dominé par la figure énigmatique du gille qui porte sur son costume les traces de son passé rural
(sabots, sonnailles, épis de blé...).

Les règles strictes du carnaval de Binche sont transmises de génération en génération et celui-ci représente une expression authentique de folklore.

- Les soumonces (répétitions et préparatifs) démarrent au début du mois de janvier et vont crescendo de dimanche en dimanche jusqu'aux jours gras.

- La chandeleur annonce l'ouverture officielle des mascarades.

- La nuit des trouilles de nouilles, des centaines de personnages masqués vont de café en café intriguer les non-masqués.

- Le dimanche gras tout le monde se déguise et un immense cortège parcourt la ville.

- Le lundi gras est le jour de repos familial.

- Le mardi gras marque l'apothéose.
Les gilles portent leur costume traditionnel et avancent masqués d'un pas saccadé. Ils se démasquent à midi devant l'Hôtel de Ville.
L'après-midi, ils repartent en cortège avec leurs fameux chapeaux hérissés de plumes d'autruche !
Ils vont faire la fête durant toute la nuit.

Cette nuit folle marquera l'avènement du printemps.


Office du tourisme

BINCHE… les 9, 16, 23 et 30 janvier 2005
Vivez tout autrement les prémisses d’un Carnaval !

Connaissez-vous Binche et ses deux kilomètres de fortifications médiévales ? Et les remarquables vestiges du Palais de Marie de Hongrie,… vous connaissez ? Et les fastes des « Triomphes de Binche »,… vous connaissez ?
Entrez dans l’histoire et découvrez le riche passé de la Ville Impériale au temps de Marie de Hongrie et de son frère Charles-Quint sous la conduite de guides touristiques passionnés. Ensuite, imprégnez-vous avec eux de la frénésie pré-carnavalesque aux rythmes des tambours.

Départ de la visite
Office du Tourisme – « Caves Bette » (parc Communal)
Rue des Promenades, 2
7130 BINCHE

Heure de départ : 15h

Durée de la visite : + 1h30

Langues : Français et néerlandais

Coût de la visite : 3€ adulte.
2€ étudiants de 12 ans à 17 ans.
Gratuit pour les moins de 12 ans.

Inscription souhaitée (groupe de 25 personnes maximum par guide)
à l’Office du Tourisme
par téléphone au 064/33.67.27
par fax au 064/33.95.37
ou par mail à tourisme@binche.be


Le carnaval de Binche AlainSchroeder1

Le carnaval de Binche AlainSchroeder2

Le carnaval de Binche EricHerchaft

Le carnaval de Binche Timdirven


LES ORIGINES

Tâche à la fois ingrate et aisée que de présenter les origines de notre Carnaval. Ingrate car fastidieuse à effectuer de manière objective. Mais facile car il est joyeux de parler de l'histoire d'un folklore cher à son coeur. Surtout lorsque celle-ci est tapissée de légendes toutes aussi belles les unes que les autres et apportant une touche de romantisme au sérieux des thèses plus réalistes. Avant d'entamer le dossier, nous voudrions signaler que de nombreuses positions existent en ce domaine et que l'objectif de cette présentation n'est pas de les présenter toutes mais bien d'en faire connaître les plus admises.


Une légende
L'histoire qui remporte le plus de succès et qui a sans doute le plus marqué le coeur de chaque Binchois est celle qui fait remonter la naissance des fêtes carnavalesques au seizième siècle, période à laquelle correspondent les fastueuses cérémonies données par Marie de Hongrie en l'honneur de son illustre frère Charles Quint et de son fils Philippe II d'Espagne.

Imaginez-vous le 22 août 1549, par une belle journée estivale, l'empereur de l'Empire Romain Germanique accompagné de toute sa cour espagnole entre par la grande porte au sein de la place fortifiée, ceinte de ses remparts. Marie de Hongrie, la Dame de Binche veut éblouir l'héritier, Philippe II. Elle y parviendra sans doute. Les fêtes dureront une semaine. Sept jours de fastes, d'apparats éblouissants qui amèneront plus tard un proverbe toujours vivant au-delà des Pyrénées: " Mas bravas que las fiestas de Bains ". Vous pouvez le traduire par " Pas de fêtes plus magnifiques que celles de Binche ".

Bals, simulations d'actes militaires, banquets d'abondance et feux d'artifices furent de la partie. A cette époque des explorateurs, les conquistadores avec François Pizarre à leur tête étaient revenus des terres lointaines d'Amérique et avaient décrit ses habitants, les Incas. La légende veut que des courtisans se soient travestis de la sorte pour rappeler les victoires espagnoles en ces contrées. Les costumes bariolés furent quelque peu ´ améliorés ª pour attirer d'autant plus le regard. Les Binchois auraient été séduits par ces personnages et auraient pris l'habitude, chaque année, de se travestir en sauvages américains.

Mais cette légende n'est pas unique et de nombreuses variantes existent. Ainsi, les sauvages présentés aux fêtes auraient pu être de véritables Incas amenés directement de leur pays.

Quoiqu'il en soit, elle fut fortement reprise par les journalistes de la fin du siècle dernier. Ils amplifièrent la portée de cette belle histoire jusqu'à en faire l'Origine.

Les partisans de cette thèse pensent que le mot " gille " actuel est, sous une orthographe déformée, une survivance du prénom " Gil " très répandu en Espagne. Le rôle très important joué par les oranges dans le rituel des Gilles est également invoqué par les partisans de l'origine espagnole de ceux-ci.


Tradition européenne
Mais puisque nous sommes dans une ère où toutes les choses doivent trouver une réponse dans la réalité scientifique, nous allons essayer de nous lancer dans une explication non exhaustive du caractère sérieux de l'origine du Carnaval de Binche.

La légende voulait que le Carnaval remonte à 1549. Or, on parle déjà d'un Carnaval à Binche en 1395. On le nommait Quaresmiaux ou Caresmiaux et l'on évoquait déjà le Cras Dimence.

A cette époque également, on retrouve à travers la Wallonie et d'autres régions d'Europe, des grands feux. Ce feu peut se retrouver lors du rondeau final, le soir du Mardi-Gras, par les feux d'artifice et de Bengale hallucinants par leur crépitement et leurs lumières multicolores.

Mais son origine doit remonter à bien plus loin encore. Le Carnaval de Binche se rattache sans aucun doute, de par son origine, aux anciens véritables carnavals (nous entendons par là ceux qui n'ont pas été fabriqué de toutes pièces à des fins uniquement festives) de Wallonie et aux fêtes païennes européennes.

A propos de ce paganisme qui est incontestable par les démonstrations burlesques de la fête, il est à faire remarquer qu'une facette du folklore binchois a tout du religieux de par sa rigueur et son sérieux. D'ailleurs, tout comme pour les fêtes susmentionnées, les tentatives d'éclairement sur l'origine des traditions peuvent trouver des indices de réponses dans les rites ancestraux, magiques et religieux.

Ces cérémonies avaient pour but essentiel de chasser le mauvais esprit, de combattre les forces du mal en faisant appel à des forces magiques au travers de la danse et au moyen de l'offrande afin d'assurer la fertilité des champs, la fécondité des femmes… C'est en quelque sorte la fête du renouveau printanier.

Le Carnaval se célèbre juste avant le Carême. La mobilité de la fête chrétienne entraîne celle de la fête profane. La date du Dimanche-Gras - dénommé dans le calendrier ecclésiastique, dimanche de la Quinquagésime - se calcule à partir de Pâques, en remontant de 49 jours. Les jours gras se situent donc à des dates variables, à l'intérieur d'une période qui fluctue du début février jusqu'en mars.

En prévision et par compensation de la période de mortification qui s'annonçait, nos ancêtres veillaient à prendre du bon temps. On dansait, on s'ébattait dans les tavernes ou sur les places publiques.


Ethymologie
Du point de vue de l'étymologie, l'appellation de Carnaval pourrait mettre l'accent sur l'interdiction de l'alimentation carnée, qui est une des règles de la période de pénitence. Ou bien elle insiste sur le fait qu'au Carnaval, il reste permis de " manger gras " ou que l'on " entre " dans une période de mortification. A la première catégorie appartient le toscan carnevale ou le français carnage, charnage (du latin caro-carnis, la viande). L'appellation de " jours gras " est claire. De la seconde catégorie relèvent les dénominations comme carême-entrant ou carême-prenant.

Au fil des siècles, le rite a édulcoré sa valeur originelle. La fonction magico-religieuse s'est évaporée. Des objets demeurent qui attestent de la fonction disparue. De même subsistent un certain état d'âme, une sorte d'impératif social, une dignité fort éloignée du burlesque carnavalesque.

Nous ne pourrions conclure ces brèves explications sans nous faire les interprètes d'un éminent folkloriste binchois, Samuel Glotz: "Nos festivités constituent un maillon de cette longue chaîne de la célébration universelle du retour du printemps. Notre Gille est le grand-prêtre de cette célébration. Voilà qui explique la force de nos traditions et qui enrichit la valeur évocatrice."


Le Carnaval de Binche chef-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité
Le carnaval de Binche Banner_patmondial

Ca y est, c'est officiel ! Le vendredi 7 novembre 2003 le carnaval de Binche a été reconnu par l'UNESCO comme faisant partie du patrimoine mondial en tant que chef-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.

Afin de mieux que comprendre cette accession à la reconnaissance de la valeur de notre folklore, nous vous présentons ici un petit dossier vous expliquant ce qu'il en est exactement.


Que représente cette reconnaissance pour Binche ?
La reconnaissance du Carnaval de Binche en tant que Chef-d'Oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO aura certainement des conséquences importantes pour le carnaval.

Ci-dessous, un descriptif du Carnaval de Binche par l'Unesco ainsi que les implications de l'Unesco dans le choix du Carnaval de Binche en tant que chef-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.

Chaque année durant les trois jours précédant le mercredi des cendres, la cité médiévale de Binche, en Belgique wallonne, organise un carnaval qui mobilise toute la population binchoise et attire de nombreux visiteurs de l’étranger. Six semaines avant le début des festivités, les habitants se lancent dans de vastes préparatifs avec l’élaboration de somptueux costumes, de répétitions musicales et des défilés et toutes sortes de réjouissances.

Les sources écrites attestent de la permanence du Carnaval binchois depuis le Moyen Âge. Fort peu érodé par le temps, il est caractéristique des plus anciens carnavals urbains et représente l'une des rares manifestations de ce type encore vivantes en Europe. Sa popularité internationale s’est affirmée au XIXeme siècle en même temps que se forgeaient sa tradition musicale et les principaux éléments qui le caractérisent aujourd’hui, tels les masques, les accessoires, les instruments, les bal et son déroulement.

L’organisation des festivités comprend des bals costumés, des répétitions publiques des tambourineurs les dimanches ou la préparation des Gilles, personnages emblématiques du carnaval et de la ville de Binche. Ces derniers se déplacent en procession, au son du tambour, parés de leurs costumes, d’un chapeau à plume et d’un masque de cire aux petites lunettes vertes. Pierrots, arlequins ou paysans suivent le cortège se mêlant aux participants déguisés et aux fanfares locales composées de cuivres et de clarinettes. Dans les rues, violes et tambours animent les danseurs qui, sur les airs traditionnels, exécutent plusieurs danses dont le « pas du Gilles ».

Le carnaval de Binche constitue une fête authentiquement populaire marquée par la spontanéité, l’adhésion et l’engagement financier personnel des protagonistes. Cet aspect hautement collectif insuffle à la fête une force incomparable en mobilisant la communauté entière déterminée à maintenir la coutume désormais codifiée. Les éléments fondamentaux, tels les costumes, les danses, la musique, les usages et les comportements, sont transmis oralement depuis des générations.

Le carnaval binchois est une manifestation aujourd’hui encore très active. Cependant en s’étiolant au fil des ans sous la pression de l'industrialisation sauvage, de la mondialisation ou des intérêts commerciaux et médiatiques, les différents éléments de cette manifestation se dégradent lentement faute de transmission. L’image des Gilles est dévalorisée et déformée par sa médiatisation et ses nombreuses imitations qui ornent expositions, théâtres ou magasins, ainsi que par des intérêts commerciaux exploitant l’emblème convivial du carnaval.

Le carnaval de Binche 2003_accmatin

Le carnaval de Binche 2003_danse

Le carnaval de Binche 2003_pipo
Tout d'abord, il s'agit d'une reconnaissance mettant le folklore binchois sur un plan mondial. L'expression "Il n'y a qu'un Binche au monde" aura toute sa justification. D'un point de vue médiatique et promotionnel cette reconnaissance sera certainement un élément majeur. C'est ici surtout l'aspect symbolique de cette reconnaissance qui apportera à Binche et à son carnaval une notoriété supplémentaire.

Ensuite, tout un processus de sauvegarde va être mis en place. Le ministre Dupont dévoilera prochainement les différents projets qui seront menés en collaboration avec l'UNESCO pour une meilleure connaissance, une sauvegarde et une promotion de notre folkore.

Dans sa candidature introduite par la Communauté française auprès de l'UNESCO figure un plan d'actions à mener jusqu'en 2010. Le but est de maintenir au carnaval sa traditionnalité. Le ministre Dupont ne les détaillera que si l'Unesco donne son feu vert.
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Christian

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MessageSujet: Re: Le carnaval de Binche   Le carnaval de Binche Icon_minitimeMer 19 Jan - 20:12

Mardi-Gras

Avant toutes choses, il faut bien noter que le Mardi-Gras est le seul jour où l'on peut voir les Gilles, les Paysans, les Pierrots, les Arlequins et, auparavant, les Princes d'Orient et les Marins, en costume traditionnel.

Le plus long jour de l'année, le plus beau aussi. Le coeur des Binchois bat d'un autre rythme en ce jour. Il vit au rythme des tambours, de la musique et du pas cadencé. Très tôt le matin, les maisons s'allument et l'effervescence commence. Les esprits sont entièrement au service du Carnaval. Dès trois heures du matin, les bourreurs font leurs tournées, de maison en maison, de Gille en Gille, pour contribuer à la naissance du roi du jour. Tout un petit monde s'affaire autour du personnage. L'épouse, l'amie ou la mère prépare l'habillage, met le mouchoir de cou (ou foulard de cou) qui protégera le Gille des coupures de la collerette, aide son époux à enfiler la blouse, s'inquiète du bien du Gille. L'attente du bourreur est parfois stressante. "Dans une demi-heure, on vient déjà me chercher et le bourreur n'est toujours pas là". Les invités qui auront le privilège d'assister à l'habillage de leur hôte sont déjà là, impatients de vivre le Carnaval avec des Binchois, directement dans le feu de l'action.

Lorsque le bourreur arrive, la "cérémonie" peut enfin commencer. Par des gestes traditionnels, il prend la paille, la froisse pour en faire des torquettes. Celles-ci, placées minutieusement sous la blouse formeront la structure des deux bosses. La sensation ressentie par le Gille lorsque la première torquette est mise en place est inexprimable. C'est à ce moment que l'on se rend compte que c'est le plus beau jour de l'année. Les plus sentimentaux verseront peut-être une larme de joie. Une telle expression de bonheur n'est sans doute pas compréhensible pour des gens ignorant tout ces rites ancestraux. Mais la dernière des choses à faire est de s'en moquer. Servir une tradition est pour le Gille beau et noble.

Le bourrage terminé, l'épouse achève les préparatifs. Elle applique avec soin la collerette sur les épaules, attache avec douceur le noeud à la collerette, met la barrette, ce bonnet blanc, sur la tête qu'elle entourera du mouchoir de cou plié précautionneusement et noué dans les règles de l'art. Les hanches du Gille sont ceintes de l'apertintaille aux sonnailles mystérieuses. Cela se termine par la mise en place du grelot sur le plastron de la blouse.

Lorsque par après, d'autres Gilles viennent chercher leur partenaire dans la profondeur de la nuit, celui-ci offrira le verre de champagne, le premier de sa journée (tradition bourgeoise provenant du siècle passé). Embrassades et sourires sont la preuve, à ce moment, que le Carnaval fait gonfler le coeur de chacun. Ce sera aussi l'occasion de danser au son des tambours et d'un pipeau ou d'une flûte l'Aubade matinale. Cet air ne se joue que le Mardi-Gras au matin.

Puis, le ramassage reprend et l'on se rend dans une autre maison, celle d'un autre membre de la société. Le groupe augmente et le nombre de personnes suivant les Gilles gonfle avec lui.

Ces premières heures du Mardi sont, de l'avis de tous, les plus belles, celles à ne pas manquer pour ne pas rater le sens d'un folklore cher aux Binchois. Les couleurs blanches des barrettes et des collerettes dans le noir de la nuit sont un spectacle de contrastes merveilleux. Le tout rythmé par le claquement des sabots et le tintement des apertintailles qu'accompagnent un seul tambour et caisse. Les ramons, parfois, s'envolent vers une connaissance pour le saluer et lui souhaiter bon Carnaval.

Vers huit heures, les groupes se rassemblent dans le haut de la ville pour former la société au complet. Certains vont déguster, en guise de petit déjeuner, une assiette d'huîtres dans un restaurant du quartier de la gare. Mais il ne faut pas croire qu'il s'agit là d'une généralité.

A partir de là s'entame la "descente" vers le centre de la ville pour se rendre à l'hôtel de ville où les sociétés sont reçues par le bourgmestre. Vers dix heures, en arrivant dans ce qu'on appelle le bas de la ville, les Gilles mettent leur masque. C'est ainsi qu'ils ont l'air mystérieux, tous issus de la même origine, martelant le sol du même pas cadencé. Aux arrêts, les épouses ou les mères, tiennent dans leurs mains, avec précaution, les masques, dans un mouchoir blanc afin de le protéger et d'en essuyer la sueur.

Lorsque la société arrive devant l'hôtel de ville, sur la Grand'place, elle fait un rondeau avant d'entrer dans celui-ci, en attendant que la Salle de Mariage se vide de la société présente. Dès qu'elle entre dans l'hôtel de ville, les sabots claquent de plus belles sur le carrelage de la salle. Après avoir ôté leur masque, les Gilles écoutent attentivement le bourgmestre pour la célébration des jubilaires. Chez les Paysans, on fête les jeunes ayant fait le Paysan durant douze années. Pour les Pierrots, cela se limite à six ans car ce ne sont que des enfants de primaires qui sont membres de cette société. Pour les Gilles et les tamboureurs, on trouve des jubilaires de vingt-cinq, quarante, cinquante et soixante ans. Cette réception se fait en présence des invités des édiles communales. Après que le bourgmestre ait lancé son traditionnel "Tambours !", ceux-ci se mettent en branle et la société sort pour laisser la place à la suivante.

C'est ensuite qu'à lieu la dislocation. Chacun rentre chez lui, accompagné d'un tambour car le Gille ne se déplace jamais sans tambour. Par petit groupe, la société se disperse pour se reformer, après le repas, vers quinze heures, pour le départ du cortège.

C'est pendant ce cortège que l'on peut découvrir les Gilles avec leur coiffe majestueuse, ce chapeau aux plumes d'autruches qui semble flotter au-dessus du chef de son propriétaire. Les plumes gonflées par le frisage donnent une impression de majesté aux Gilles. C'est aussi à cette occasion que ceux-ci ont troqué le ramon pour le panier en osier. Celui-ci rempli d'oranges se videra à force que la pluie d'orange avance. Le Gille puise dans son panier pour offrir l'orange aux visiteurs amassés tout au long de la grand'rue. Les mains se tendent pour attraper cette offrande. Les appels se font pressants pour en obtenir de la main même d'un Gille. Celui-ci, alors, tend son panier vers le quémandeur. Il en fait de même pour les connaissances qu'il rencontre tout au long du trajet. Cette offrande explique le fait qu'il est interdit de relancer les oranges aux Gilles. Cela serait pris comme le refus d'un cadeau. Les oranges de réserve sont portées par des porteurs attitrés, dans des sacs et non pas dans des charrettes ou dans des camions comme on en voit dans d'autres carnavals. Auparavant, les Gilles, en lieu et place des oranges, distribuaient des noix, des oignons, des pommes, …

Les sociétés évoluent ainsi, l'une à la suite de l'autre, au son de la musique, en direction de la Grand'place. Là, les musiques et les tamboureurs de toutes les sociétés uniront leurs efforts afin de jouer pour tous les Gilles dansant en un rondeau mémorable, spectacle inoubliable autour de la Grand'place.

Après quelques tours, les musiques s'arrêtent et des tambours se mettent en route pour conduire les Gilles vers leurs locaux ou d'autres endroits pour y prendre un bref repos, changer de barrette et de mouchoir de cou pour toujours faire preuve de fraîcheur.

Ils se mettent ensuite en route vers le point de départ du cortège du soir, le cortège aux lumières. Il suit le même trajet que celui de l'après-midi mais les Gilles n'ont plus de chapeau et dansent avec leur panier retourné, dressé vers le ciel. Tout au long de ce pèlerinage, les feux de Bengale projettent les ombres énormes des officiants de ce rituel sur les murs des maisons, des fontaines de lumières s'embrasent à l'approche des sociétés.

Lorsqu'ils arrivent sur la Grand'place, ils se tiennent l'un l'autre par le panier dressé et tournent ainsi en un rondeau qui ne s'arrêtera que lorsque le feu d'artifice se terminera. Celui-ci est bien souvent très beau. Des plafonniers surmontent la Grand'place et crachent leur lumière vive sur celle-ci. Les fusées montent vers le ciel pour épanouir leurs corolles multicolores. Le bouquet final est le signal déclenchant le regard des gens vers le panneau "Plus Oultre" qui s'illuminera dans un esprit de fête. Plus Oultre, la devise de la ville de Binche. C'est toujours un moment pathétique.

Comme l'après-midi, les sociétés vont prendre un peu de repos avant de se remettre en route.

Vers vingt-trois heures, les derniers rondeaux du Carnaval, en musique, tout comme le Dimanche-Gras à pareille heure. Après celui-ci, aura lieu la dislocation des musiques et les cuivres arrêteront. Seules les batteries se feront entendre à travers toute la ville et même au-delà.

Le Carnaval se termine bien souvent vers cinq ou six heures du matin, le Mercredi des Cendres. Encore une fois, le Gille est raccompagné chez lui par un tambour puisqu'il doit être rentré avant que le jour ne se lève.

Le Carnaval d'une année est fini, sans doute, mais déjà, celui de l'année suivante est en train de naître. Il ne quitte jamais entièrement l'esprit des Binchois.

le rondeau du Mardi gras
Le carnaval de Binche Mardi_rondeau

le feu du rondeau
Le carnaval de Binche Feu

cortège d'enfants
Le carnaval de Binche 2003_cortegeenfant[/b]
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elobella

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MessageSujet: Re: Le carnaval de Binche   Le carnaval de Binche Icon_minitimeMar 8 Fév - 15:10

vous avez eécris vous au moin Cool
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MessageSujet: Re: Le carnaval de Binche   Le carnaval de Binche Icon_minitime

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